BIEN CHOISIR ECOLE ET ENSEIGNANT

Le Tango Argentin est une danse, non pas difficile, mais très précise dans tous ses aspects. L'enseigner, n'est pas chose aisée et demande beaucoup de travail et d'expérience. Pour bien débuter dans cet art et cette discipline, il ne faut surtout pas se tromper dans le choix de son enseignant.

L'élève débutant trouvera, ci-dessous,  quelques conseils, pour savoir définir ce qu'il cherche, évaluer un cours ou un enseignement, et éviter les habituelles mauvaises raisons qui souvent déterminent le mauvais choix.  Bonne chance à tous.

D'abord, quel est votre objectif  ?

Première étape : quel est le but de votre démarche ? Rencontrer des amis, passer le temps, avoir une activité physique, faire comme tout le monde, .. apprendre à danser ? Il n'y a pas de mauvaises raisons, simplement les choix du professeur, du style, et du groupe seront différents.

Déterminer son choix

Avant toute autre considération allez voir sur place, et assistez à un cours, si possible de chaque niveaux, quand il y en a plusieurs. Outre le travail qui vous concernera, vous pourrez évaluer la progression des élèves au fil du temps, et l'orientation générale des cours.

►  Le lieu : tout lieu d'enseignement de la danse doit être conforme à une réglementation très stricte:  sol souple et conforme, déclaration d'enseignement en préfecture ( ce qui n'a rien à voir avec la déclaration de la 1901), équipements de sécurité, tissus et revêtement ignifugés, sortie de secours, etc ... Il faut savoir que de nombreux cours ne sont même pas assurés au plan civil. C'est toujours après l'accident bête que l'on découvre l'importance de ce genre de " détails ". En théorie un certificat médical doit vous être demandé ; dans la pratique on doit vous faire signer, au moins, une simple déclaration d'absence d'antécédents médicaux. Rappel : il est totalement interdit de fumer dans un local d'enseignement de la danse, de même que d'y vendre des boissons alcoolisées.

Moins importantes, les conditions de confort sont un plus : climatisation, qualité de la sono, boissons, local d'accueil, etc ...

►  L'enseignant : il est difficile pour un débutant de juger un enseignant. c'est là que résident tous les pièges, en Tango, comme dans toutes les autres disciplines. On peut toutefois donner quelques repères :

• Le professeur parle d'écoute du partenaire, de guidage par le corps, de souplesse des bras : restez. Il parle de "pousser", de "tirer" d'avoir le bras "dur", de force, fuyez !

• Le professeur montre, explique, passe danser avec les élèves : restez. Il fait sa démo et va parler dans un coin de la salle : fuyez !

• Le cours est bien géré, les horaires respectés, les élèves travaillent, l'enseignant gère le groupe : restez. Le professeur s'occupe d'un couple, les autres parlent ou font des mini cours parallèles dans un coin de la salle : fuyez !

• Les explications sont claires, font appel à des notions communément admises en danse, en physique, et en musique : restez. Les explications sont confuses ou on explique que toutes les règles générales liées à la morphologie et à l'équilibre de l'homme ne s'appliquent pas parce que le Tango est une danse "spéciale" : fuyez !

• Le professeur explique le guidage de chaque pas, de chaque variation et montre comment les déformer, les modifier, et les intégrer dans d'autres séquences : restez ! L'enseignant vous apprend des figures (quelques fois mêmes, avec les hommes d'un côté, les femmes de l'autre !) : FUYEZ !!!!!!! Ce n'est pas du Tango Argentin, c'est de la pédagogie de danse de salon !

• Les maîtres de références de l'enseignant, sont unanimement reconnus, sa formation est solide, et d'une durée minimum d'une dizaine d'année : restez. L'enseignant fait du tango depuis trois, quatre ans; il a "appris en Argentine", mais on ne sait pas avec qui ni pendant combien de temps, il peine dans les stages de haut niveau, ou ne les fait jamais : fuyez !

• Enfin, essayez de savoir comment l'enseignant est reconnu dans le monde de la danse : aimé ou mal aimé, il doit être reconnu par ses pairs en terme de professionnalisme. Il vous apprend la danse sociale ? Il doit être capable de danser dans les pratiques avec n'importe quelle cavalière. Il ne danse jamais avec des cavalières de rencontre et n'a jamais dansé avec ses élèves ? Fuyez !

 

OUps ! Il ne reste plus grand monde ! C'est là le problème et difficile à la lecture de ce chapitre de bien choisir ! Un repère de plus : celui qui a beaucoup investi de son temps, de sa sueur, et de son argent pour arriver à enseigner, et qui est capable, en outre, de prendre le risque d'essayer d'en vivre, méritera toujours plus de considération que celui qui fait cela en sus de son métier, et pas toujours pour des raisons honorables. Sur Marseille ? Deux professeurs ! Sur Aix un seul ! A vous de les découvrir...

 

Un bon truc pour vous aider : regardez les élèves qui ont entre deux et trois ans de cours avec un professeur, et posez-vous la question de savoir si vous voulez leur ressembler. Le cours d'essais ne sert strictement à rien ! Demandez plutôt à assister en spectateur, à un cours de troisième année... et regardez les élèves... Ils ont l'air détendu quoique concentrés, les hommes ne regardent pas par terre, les femmes ne dansent pas toutes seules, vous voyez un progrès se mettre en place durant la séance ? Inscrivez-vous.

        Vous hésitez encore ? Prenez contact avec nous :

Les plus mauvaises raisons pour se décider :

"C'est à côté de chez moi" :  la première année est la plus importante; c'est celle où l'on pose tous les fondamentaux. Mal les appréhender, c'est compromettre tout l'avenir de sa danse, et le plaisir que l'on pourra en tirer. On aura du mal à faire des études supérieures si en arrivant en sixième on ne sait ni lire et écrire correctement...

"Il a fait une super démo" : entre la chorégraphie apprise par coeur, et savoir guider un tango, il y a un monde. Vérifier si le "super danseur" sait guider ses techniques et danser avec une cavalière de rencontre, et allez voir son cours pour savoir s'il est pédagogue.

"Ma copine m'a dit" : est-elle experte en la matière ? Sinon fiez-vous a votre propre jugement, ayez l'esprit critique. "Dubito sum" : je doute donc je suis, a dit également Descartes.

"Il a des diplômes" : il y a peu de diplômes en matière de Tango Argentin, le plus connu étant celui délivré par les Dinzel, et ensuite par la Real Academia de Marseille (notre école). Et dans le meilleur des cas, cela veut simplement dire que le professeur est capable de ... passer des diplômes. Enseigner c'est autre chose. C'est la formation du professeur qui est intéressante, ce qu'il a été capable d'en retirer, et son soucis d'évoluer et de se perfectionner.

"Il fait de la compétition" : il n'y a pas de compétition digne de ce nom dans le monde du Tango Argentin. Même le Mundial de Tango de Buenos Aires est chargé de critiques et de soupçons de corruption. Un tango se vit et s'apprécie d'abord à l'intérieur du couple. Le regard des autres vient après et n'est pas primordial. De plus les principales caractéristiques du Tango Argentin étant l'écoute de la musique, le guidage et l'improvisation, il faudrait organiser des compétitions sur des musiques inconnues de tous, avec des partenaires tirées au sort !!! On en est très loin ! Il fait de la compétition ? Ce n'est pas vraiment du Tango Argentin. Fuyez !

"Ses élèves connaissent des tas de figures" : : il n'y a pas de "figures" ni de "passes" dans le Tango Argentin, tout juste des séquences de pas, déformables et sécables à volonté. Celui qui parle de "figures" enseigne la Danse de Salon, et non le Tango Argentin. Cela n'a rien à voir.

"C'est pas pareil, c'est une association" :  rares sont les associations qui ne sont pas en fait un simple moyen de payer moins de charges et d'impôts, et de pouvoir en outre bénéficier d'aides et de structures publiques. Dieu merci, il subsiste néanmoins quelques véritables associations, mais elles sont très rares.

"Il est argentin" : désolé, mais tous les Français ne sont pas bons cuisiniers. De même il existe de nombreux danseurs de bal, plus ou moins bons, qui, fuyant la crise économique dans leur pays, viennent en France, n'hésitant pas éventuellement à changer de nom pour faire plus exotique, et s'improvisent professeurs de Tango.  Allez à Buenos Aires, où demandez à ceux qui en reviennent : les noms des vrais professeurs sont bien connus.

"C'est pas cher" : comment penser qu'un professeur, vivant de son art, ayant mis dix ou quinze ans à se former, puisse n'être pas cher ? Et cher par rapport à quoi ? Il est évident qu'un danseur moyen ayant attiré quelques débutants pour se faire un peu d'argent "au noir", en fin de mois, n'a pas les mêmes exigences. La qualité se paie, dans tous les domaines, même dans le tango.

"C'est juste pour m'amuser" : le plaisir ne vient pas du "niveau" que l'on atteint en danse, mais de sa capacité à s'exprimer et communiquer avec un(e) partenaire de rencontre. C'est tout l'enjeu de la première année d'enseignement : c'est la plus importante.

Toujours hésitant ?

Il ne reste qu'une solution : contactez-nous, et essayer  nos cours  ... et à bientôt dans les Milongas