Voyage à Buenos Aires / Eté 2012
Escapade à Iguazu: première partie, le côté Argentin
Compte-tenu du nombre important de photos et Vidéos, le récit de ce voyage est divisé en deux parties correspondant l'une au côté Argentin, l'autre au côté Brésilien plus quelques vues des trois frontières.
Pour la seconde partie, le côté Brésilien : cliquez ici
"Voir Iguazu et mourir" : on peut facilement pasticher la célèbre formule concernant la baie de Naples, et, pour avoir connu les deux endroits, je la préfère nettement, appliquée à Iguazu. De ce voyage, je rêvais depuis longtemps, mais l'argent étant le nerf de la guerre, j'avais remis aux calendes grecques la possibilité de cette visite. Cette année, après avoir dûment saigné mon petit cochon, je me décide à monter trois jours visiter cette merveille de la nature. Concernant le choix du transport, le car m'apparut plus intéressant que l'avion : au même prix, le premier devait me permettre de voir plus de choses. Certes le voyage est long : 18 heures pour près de 1300 kilomètres ! Mais en voyageant en partie de nuit et en prenant le haut de gamme en ce qui concerne le confort, le voyage est un vrai plaisir. Sièges inclinable à 180° , apéritif pour l'accueil, repas bien meilleurs que dans les avions, champagne, film, musique ... et vue imprenable sur la route : je suis sur la première rangée de sièges !
La compagnie " Crucero del Norte " est réputée, les chauffeurs excellents et le personnel sympathique, les munitions pour la route (champagne, whisky, vin très correct) à volonté : que demander de mieux !
Voyage hyper agréable, qui outre le plaisir de découvrir le paysage, permet de faire des rencontres. Mon seul voisin sur le fronton de l'impériale du bus, est un ancien de la région. il y a travaillé quelques années plus tôt, en particulier avec les Guaranis. Son secteur d'activité étant à cheval sur l'Argentine et le Brésil, il me raconte quelques anecdotes, dont celle-ci, concernant l'organisation dans les bus. Les brésiliens, dénoués de matériel sophistiqué, mais faisant preuve d'autant d'ingéniosité que de civisme, avaient mis au point un certain nombre de petits rituels permettant à tout un chacun de s'adapter au transport en prenant en compte la spécificité de chaque utilisateur. Les voyageurs devaient monter par l'arrière du bus et passer par un tourniquet devant un contrôleur. comme il n'y avait pas de différents tarifs, il était admis que les enfants qui pouvaient passer sous le tourniquet ne payaient pas, que les ados qui pouvaient passer à deux dans le tourniquet (il ne fallait pas être trop gros !) ne payaient qu'une place pour deux, et que les petits vendeurs qui tentaient leur chance auprès des voyageurs, montaient pas l'avant et descendaient à l'arrêt suivant. Belle preuve d'adaptation sociale à un manque de moyen évident.
L'essentiel de la route se fait sur des voies en parfait état, rares feux rouges sur tout le trajet : 1284 km...
A noter de très nombreux contrôles de police tout le long du trajet (essentiellement pour les automobilistes, pas pour nous). Mon interlocuteur habitué m'explique qu'Iguazu, avec ses trois frontières Argentine, Brésil et Paraguay, est une place privilégiée pour tous les échanges délictueux. En fait la frontière est une véritable passoire, et la police se concentre sur le trafic de drogue, et, ce qui est plus révoltant, sur le trafic d'enfants et d'organes... Brrrr...
Nous y avons eu droit nous aussi, mais une seul fois, et les policiers étaient (relativement) courtois.
Après 18 heures de bus, nous arrivons. j'allais rajouter "enfin", mais le vocable n'est guère approprié : je n'ai absolument pas vu le temps passer ! Franchement, par rapport à l'avion, je ne regrette pas mon choix, et le conseille à tous... à condition de prendre la class affaire !
Arrivée facile et repérage immédiat : Iguazu n'est pas très grand et la majorité des hôtels sont dans la partie haute, les commerces dans la partie basse. L'arrivée des bus est dans la partie haute, donc près des hôtels, donc facile ! Un peu de marche à pied en soulevant la valise, car l'état des trottoirs en fait de véritables hachoirs à roulettes pour les valises. Pour l'hôtel j'ai choisi la formule... un peu baroudeur. les prix sont très élevés au mois d'Aout, tourisme oblige...
L'accueil est sympathique, la chambre spacieuse, le séjour s'annonce agréable. Question confort, l'hôtel me fait penser à certains de ceux que j'ai connus en Afrique : caisse à eau, interdit de jeter le papier dans les toilettes (!), et un système pour l'eau chaude, dans la douche, à faire frémir les rédacteurs des Normes Promotélec !!! Mais je connais le système : petit contrôle visuel rapide et... courage ! Le trou dans le carrelage et ce qui peut se cacher derrière m'inquiète quand même un peu... Une douche vite fait quand même et vite en tenue pour partir à la découverte.
Première journée pour prendre contact. Iguazu peut se faire tranquillement en deux jours, mais j'aime prendre mon temps, j'en ai prévu trois. Je me promène un peu dans la ville. Des poubelles surélevées décourages les bestioles en tout genre se promène la nuit pour se chercher un casse-croute. Les installations électriques de la ville rappellent celles de ma douche. Les caisses à eau sont monnaie courante.
Petit coup de pub pour l'hôtel, le couple qui le tient est très sympathique, et l'endroit plutôt sympa !
Residencial Uno Hostel Fray Luis Beltran 116, 3370 +54 3757 42-0529
https://www.facebook.com/residencialunohostel
Certaines constructions mélangent habilement le bois et la maçonnerie.
Demain ce sera les chutes, mais aujourd'hui je commence par la Aripuca : quelques minutes de bus et un droit d'entrée raisonnable.
Cliquez sur l'imagette, ci-contre, pour une présentation générale du lieu et de son intérêt. Cette gigantesque cabane en bois donne le sentiment au visiteur d'être entré subitement dans la catégorie nain de jardin ! Vraiment impressionnant. Des troncs d'arbre de toutes essence de plus de deux mètres de diamètre, de plus de 300 ans d'existence, composent cette construction étonnante. Je m'y rend en dehors des horaires des cars à touristes, histoire de pouvoir faire une petite vidéo tranquille. Moment très dépaysant : une bonne façon d'attaquer le séjour. A noter : tous les troncs de la construction sont d'essences différentes.
Petite visite guidée en vidéo
Retour à l'hôtel où je me fais une copine : une jeune chienne qui me prends en affection (au point de me faire un cirque à la porte pendant la nuit pour quémander quelques caresses). Les chiens d'ailleurs ne manquent pas : cinq bergers allemands. Ils sont sympas, reconnaissent tout de suite les clients, mais gare aux rodeurs la nuit ! Une belle piscine me tends les bras, mais si dans la journée il fait vraiment beau et chaud, il fait encore un peu frais en fin d'après-midi (Aout c'est la fin l'hiver), et puis je ne suis pas là pour ça.
Aujourd'hui c'est le grand jour : les chutes côté argentin. Equipé baroudeur, caméra et appareil photo fin prêts, je pars assez tôt, le programme de la journée étant chargé. J'ai décidé de participer à l'excursion "La Gran Aventura". on me l'a recommandé, c'est un peu cher, mais on ne vient pas tous les jours ici. Alors...
Là encore, tout est très facile. Le bus nous y amène en peu de temps et les formalités de douanes vite expédiées.
A l'arrivée il y a déjà beaucoup de monde, mais l'organisation est vraiment bien faite, les billets pris rapidement.
Vous connaissez le principe : cliquez sur l'imagette à droite, vous verrez le plan des lieux en détail. Certes le parc naturel a été fortement rogné, mais rien à voir avec les chutes de Niagara, l'environnement est bien mieux respecté.
Passé les portiques d'entrée, tout le monde se précipite. on peut le comprendre mais ils ont tort. Un lieu d'accueil, fort bien aménagé, sert d'introduction à la visite. Informations sur la faune et la flore, rappels sur la culture des indiens Guaranis, conseils et documentation, il faut savoir prendre le temps du temps. Avantage de l'empressement des visiteurs : je suis quasiment seul dans ce lieu plein d'intérêt.
Quelques photos pour vous en convaincre :
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Prêt pour la visite, la première étape sera : Les Gorges du Diable, sans doute la chute la plus impressionnante. Un petit train sympa nous y emmène. Vous allez voir le poisson le plus riche du monde, un poisson chat sensé exécuter vos vœux de bonheur, si on lui jette quelque monnaie. J'ai bien sûr sacrifié au rite. Pour le reste... regardez ce clip vidéo : ambiance !
Retour par le petit train, pause déjeuner rapide, et je me prépare pour la Gran Avantura. J'ai peur que cela ne fasse un peu "promène couillon", mais j'ai encore plus peur de passer à côté de quelque chose de très fort. La suite me donnera raison.
Embarquement dans un grand 4x4 et direction la forêt du parc. La ballade complète est un peu chère et la promenade dans le parc décevante : on ne voit pratiquement pas un animal. Je conseillerais quand même cette formule. Après avoir vu les Gorges du Diable d'en-haut, il y a quand même une légère appréhension à aller les voir... d'en bas... Cette ballade en forêt et le début de la remontée du fleuve en eaux (presque) tranquilles, participent à la mise en situation de l'explosion visuelle et sonore qui va suivre. Laissons la place aux images :
Version sèche....
... et version avec douches multiples
La toute dernière à la fin du clip m'a pris totalement par surprise ! précision : le benêt qui agite les bras quand on le filme, me ressemble étrangement, mais ce n'est qu'une ressemblance bien sûr :-)
Longue promenade pour sécher un peu et voir le paysage vu d'en haut. Fin Aout, c'est la saison idéale pour visiter Iguazu. C'est l'hiver, mais à la frontière du Brésil, il fait chaud; juste ce qu'il faut, mais pas trop. Dans le zodiac j'aurais pu me mettre torse nu sans problème. Le paysage, on ne s'en lasse pas, c'est avec deux heures de vidéo de chutes d'eau que je repartirai d'Iguazu. Cela peut paraitre monotone, mais il n'en est rien tant le spectacle est varié et saisissant. Si vous partez là-bas, n'hésitez pas, acheter la vidéo de la ballade en zodiac au pied des chutes. La société Vision 2000 fait ça très bien et c'est très abordable. Le temps de sortir du parc et vous repartez avec un souvenir inoubliable. Vous n'aurez pas à filmer, vous ne craindrez pas pour votre appareil, et vous pourrez profiter pleinement des images grandioses offertes à vos yeux.
Mon camescope sous cello pour les endroits un peu... humides...
Dans le parc, plein de bestioles, et des papillons partout qui viennent carrément se poser sur vous. Certains flamboient de mille couleurs, d'autres sont passés maîtres dans l'art du camouflage. Ensuite des Coaties. Ces bestioles peu farouches et d'apparence sympathique, envoie régulièrement des touristes à l'infirmerie. Une bête sauvage... reste sauvage. Se méfier. Et puis au hasard des chemins singes, toucans et autres viennent égayer la ballade.
Quelques restos et snacks permettent de s'alimenter, mais le passage par la superette de la ville, avant le départ, est bien plus économique.
L'après-midi... le tour des chutes ! 3,5 km de front de chutes ! et je suis certain de ne pas avoir tout vu, d'autant plus que l'accès à la petite île centrale était fermé cette fois-ci. Encore deux petites vidéos ? D'abord les bestioles : coaties, singes, iguanes, papillons, vautours, etc... Les toucans sont rares, et savoir pourquoi se trouvent plutôt côté Brésiliens. Pas de... puma : vaut peut-être mieux... Ensuite de l'eau, de l'eau...
Les bestioles
D'autres chutes, encore et encore, deux minutes de cascades...
Retour à l'hôtel, puis petit resto sympa et poisson-chat grillé excellent. Dormir vite !
Demain les Chutes côté Brésil, et le Parc aux Oiseaux. Cliquez ici