Voyage à Buenos Aires / Eté 2012
Voyage à Iguazu: seconde partie, le côté Brésilien, et les trois frontières
Pour la première partie, le côté Argentin : cliquez ici
Aujourd'hui les chutes côté Brésil. Levé un peu tard, j'ai du temps et j'ai prévu les trois frontières pour demain.
En route donc pour le Brésil ! Rien de plus facile, toujours la même gare routière, pas loin de l'hôtel, juste penser à prendre son passeport. Passage à la douane, on sort de l'Argentine, et passage à la douane... on rentre au Brésil. Petit détail amusant et pratique : comme on sort de l'Argentine et on y rentrera à nouveau au retour, la validité dans le temps du visa touristique repart à zéro. Pratique pour prolonger les séjours ! Le voyage n'est pas long, le bus est confortable, dehors il fait chaud...
Je ne veux pas manquer "El Parque das Aves"mais commençons par les chutes, on verra les oiseaux après.
Beaucoup moins agréable que du côté Argentin, plus étalé en longueur et plus "site touristique", le côté Brésilien a un avantage : on voit les chutes Argentines de face.
J'ai un peu rêvé sur la visite en hélicoptère, mais cette année le voyage m'a coûté cher et les finances sont un peu à la baisse.
Je renonce. Et puis il y a des pétitions qui circulent pour empêcher les vols, le bruit des hélicos effrayant les oiseaux. Je décide, en accord avec moi-même de mettre ce renoncement à l'actif de ma conscience écologique et non de la faiblesse de mon porte-monnaie...
C'est meilleur pour l'ego. No comment !
Je prends donc avec moi, mes deux petites jambes et part le long des sentiers qui bordent les gorges. La vue est féérique. Le camescope ronfle...
Partons pour les deux minutes d'un clip tourné dans un paysage de rêve. Juste un peu de patience pour télécharger des fichiers parfois un peu lourd.
Je ne sais pas si c'est moi, mais l'ambiance côté argentin me paraissait plus sympa... Une idée que je me fais ? J'ai l'impression que l'exploitation touristique, ici, est plus primaire... Savoir ? En tout cas, dès que l'on repasse les tourniquets en sortant du parc, les quelques possibilités de boire un verre, sont peu accueillantes et relativement chères. Une boutique, vend des bijoux, parfois sympas, parfois d'un goût parfois douteux, à base des multiples pierres semi-précieuses que l'on trouve ici.
Je traverse la route, en face, à côté de hamac multicolore qui me font rêver aux plages brésiliennes, "El Parque das Aves" me tend les bras... ou plutôt les ailes...
Les parc animaliers, c'est pas trop mon truc habituellement. Là je fais un effort, on m'en a dit que du bien.
En fait j'ai eu raison d'écouter ces conseils avisés. Le parc est petit, mais exceptionnel. Sa particularité ? On rentre dans les cages par des sas, et on se retrouve au milieu des animaux. Pas tous, quelques crocodiles et boas constrictors ne sont pas considérés comme de bonne compagnie ! Regardons quelques images :
Un vrai bon moment ! Au retour, un peu fatigué, juste un petit apéro en ville avec des bricoles à grignoter (pas très faim mais fini le plateau !). Un petit tour, mais pas grand chose à faire dans la ville en dehors des week-ends. Un petit bar propose quelques démos de tango le samedi pour les cars à gogos qui viennent chercher de l' "authentique". En fait d'authentique, le tango est quasi totalement absent de la région : ce n'est pas du tout la culture du lieu, faut-il le répéter le tango est avant tout un phénomène porteño.
Je rejoins mon hôtel et ses hôtes toujours si accueillants. Demain les trois frontières.
Tiens j'en profite pour leur refaire un deuxième petit coup de pub :
Residencial Uno Hostel Fray Luis Beltran 116, 3370 +54 3757 42-0529
https://www.facebook.com/residencialunohostel
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Las tres fronteras
Bon, on m'a un peu prévenu, après les chutes, je risque d'être un peu déçu par le paysage. Mais je suis un peu têtu, j'ai prévu d'y aller... j'y vais,
et j'aurais trop peur de rater quelque chose !
Je décide de traverser la ville et de continuer à pied.
Le parcours est assez long, après avoir crapahuter deux jours dans les parcs et au milieu des chutes. Pas grand chose à voir, et gosier sec. Passé le centre, pas le moindre troquet.
Enfin j'aperçois des échoppes pour touristes (j'en fais partie, mais pas forcément avec la même philosophie), où se vendent tout un tas de cochonneries garanties "Guarani' ...
Bof et... re-bof ! A part une sensation de profondeur dans ce paysage qui tranche avec la ville juste à côté, pas de quoi fouetter un chat. Dix minutes et j'entreprends de suivre la corniche qui longe la partie Argentine. Le grand désert... en plein soleil. Rien, personne, pas un troquet pour se désaltérer : la galère. Mais je suis content, une jolie borne m'explique que la Wi Fi est disponible : ça me fait une belle jambe ! Et des jambes il en faut pour rejoindre le centre ville. Pas le super plan, mais si je ne l'avais vu de mes yeux vus, je serais reparti frustré. Bon voilà : c'est fait ! A signaler, même ici une plaque commémorative de la Guerre des Malouines. Je n'aurais jamais imaginé que le souvenir de cette affaire reste aussi présent dans la mémoire des Argentins : la plaie est encore grande ouverte.
Perdue loin des regards : une jolie fresque évocatrice des guaranis et des Missions
Une affiche sur le parcours du retour attire mon attention : les jaguars sont en train de disparaitre. Entre le braconnage pour la fourrure, et la destruction progressive de leur espace de vie, il sont classés espèce en voie de disparition. De même le parc d'Iguazu, rogné par les exploitations illégales, les routes clandestines et menacée par les barrages hydrauliques, a été classé "World Heritage in Danger". La multiplication démesurée des hommes sur la planète est en train de détruire celle-ci : arrêtons de nous reproduire de façon inconsidérée ! A deux milliards d'individus sur la planète, il n'y pas de problème de pollution, pas de problème alimentaire, pas de problème d'énergie, pas de problème d'eau, pas de problème d'espaces pour les animaux. A six milliards on est déjà au bord du gouffre, à onze milliards comme prévu bientôt... C'est sur cette note un peu pessimiste, que je rentre à l'hôtel préparer mon retour.
Retour sans problème et confortable, toujours avec la même compagnie de bus, " Crucero del Norte ". Mon conseil pour ceux qui veulent visiter les chutes : prévoyez deux jours, et oubliez les trois frontières, il y a tellement de choses plus belles à voir en Argentine !
Retour à Buenos Aires, et suite de l'aventure...
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